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Brin de jasette avec deux artistes du Cirque Alfonse

Un avant-goût du Branle-Bas 2017

Deux semaines avant le Branle-Bas d’Hochelaga, j’ai réussi (malgré leur horaire hyper chargé) à avoir une entrevue par Skype avec Antoine Carabinier-Lépine (A) et Geneviève Morin (G), tous deux Hochelagais et membres du Cirque Alfonse. C’est donc à 8h, tous dans nos lits et munis de notre voix du matin que nous avons discuté. J’ai pu faire la rencontre d’un couple super sympathique et simple qui m’a charmée par leur belle complicité mutuelle.

Expliquez-nous en quelques mots ce qu’est Cirque Alfonse?

A : C’est une petite compagnie familiale qu’on a commencée, ça fait une dizaine d’années. On a commencé ça pour la fête à mon père, en fait. On voulait lui faire un cadeau pour ses 60 ans, puis on a créé un spectacle pour lui. À partir de là, ça s’est développé, pis y’a 6 ans, on a créé Timber! qui a vraiment bien marché un peu partout. Donc on a tourné ce spectacle pendant presque 5 ans et demi, puis depuis ce temps-là, la compagnie a vraiment démarré, on travaille surtout à l’international.

 

Où avez-vous performé sur le globe?

G : Beaucoup en Europe, un petit peu en Asie, pis de ce temps-ci en Australie.

A : On a fait à peu près une quinzaine de pays depuis 6 ans.

 

Depuis combien de temps habitez-vous dans Hochelaga?

G : Moi, ça fait 5-6 ans.

A : Moi, ça doit faire une douzaine d’années. Mais ça fait 5 ans qu’on habite ensemble dans Hochelag’.

 

Qu’est-ce qui vous a amené ici?

A : C’est des concours de circonstances, j’ai habité dans les Lofts Moreau un moment donné entre deux tournées. Puis, de fil en aiguille, on s’est installés dans le quartier. C’était pas trop cher avant non plus, pis on est quand même une petite gang ici. On est là ça fait un bout.

G : Pis on a nos habitudes autour.

 

En parlant de vos habitudes, quels sont vos spots préférés dans le quartier et pourquoi?

Pour faire l’épicerie?

G : On va chez Fruits du Jour et de temps en temps à la Boucherie Beau-Bien quand on veut se gâter. Sinon, je vais souvent au Marché Maisonneuve.

 

Pour bien manger?

G : La Belle Province (rires). Les lendemains de party, on se rejoint là avec la gang pour déjeuner. Pis sinon, en tournée on mange souvent dans les restos, faque quand on est à Montréal, on préfère recevoir à la maison ou aller chez des ami(e)s.

 

Pour se détendre?

G : L’été on va au Parc coin Nicolet et Rouen (Parc Lalancette). Quand il commence à faire beau, souvent on va faire des pique-niques avec des ami(e)s.

 

Pour faire le party?

A + G : L’Espace Public.

Quelle est la chose la plus bizarre/insolite que vous avez déjà vécue ici?

A : Quand on a peinturé les lignes (rires). L’année passée, avec un ami, on a peinturé des lignes d’un passage piéton parce qu’on trouvait ça trop dangereux, c’était justement à côté de l’Espace Public.

G : Au printemps, le monde les voit pus, les lignes, pis la ville a jusqu’à la moitié de l’été pour les repeindre, mais eux autres ils se sont tannés à cause que plusieurs personnes ont failli se faire frapper. Ils ont acheté de la peinture, pis y’ont peinturé ça.

A : Ça s’est rendu jusque dans les journaux.

 

C’est quoi Hochelaga pour vous et quel est le mot qui le décrit le mieux?

A : Je pense que c’est comme un petit village. Pour nous, c’est vraiment une place où tu te sens dans un petit quartier et non dans une grosse ville. On se sent bien là.

G : T’sais, tu vas à l’épicerie pis t’es sûr de rencontrer du monde que tu connais.

A : C’est du vrai monde du peuple. C’est vrai comme quartier.

 

Que souhaitez-vous pour votre Hochelaga du futur?

A : J’pense à un peu plus d’action comme le Branle-Bas de combat.

G : Le Branle-Bas d’Hochelaga (rires).

A: Non, mais plus d’initiatives de quartier, par des gens qui vivent ici. Plus d’entraide aussi. Y’en a quand même pas mal, mais ça serait bien de continuer dans cette direction-là.

 

Qu’est-ce que vous diriez à quelqu’un qui n’a jamais assisté au Branle-Bas, à quoi devrait-il s’attendre?

G : Y’a plein de commerçants, d’artisans, de spectacles. Tout le monde est dans la rue, tu peux manger dehors, c’est vraiment festif.

A : C’est plus pour sortir de l’hiver, rencontrer le monde, sortir de la grisaille.

 

Qu’est-ce que ça représente pour vous de performer dans votre quartier?

G : Ça nous permet vraiment de rencontrer les gens du quartier. Tout le monde a passé, a vu ça de loin, donc ça nous donne des conversations par après. Dans la ruelle derrière chez nous, tous les voisins qu’on ne connaissait pas, on les a connus comme ça. Ça crée vraiment des liens.

A : Pis justement, c’est le fun de jouer pour le quartier pis pas à l’étranger, surtout qu’on joue pas souvent au Québec ou à Montréal tout court.

 

Vous avez quelques lignes pour vanter votre Hochelaga, lâchez-vous!

A : C’est vraiment une place où il fait bon vivre et où c’est super chaleureux. Ouais, c’est pas mal ça!

 

Antoine, Geneviève ainsi que les autres membres de Cirque Alfonse performeront le jeudi 1er juin à 19h30. à l’angle Ontario et Joliette et au Grand Cabaret Hochelag’CirQ le vendredi le 2 juin à 20h à la Place Simon-Valois, en partenariat avec la Caserne 18-30. Venez voir ça!

 

À propos de Cirque Alfonse

Le Cirque Alfonse a été fondé par la famille Carabinier-Lépine et leurs amis proches en 2005. Originaire de Saint-Alphonse-Rodriguez dans la région de Lanaudière au Québec, ce cirque s’est construit autour du désir de collaboration entre les membres d’une famille et d’amis dans le but de perpétuer une tradition de cirque familial itinérant.

Leur premier spectacle, La Brunante, a vu le jour en 2006. Après avoir parcouru le Québec, le Cirque Alfonse est de retour en 2010 avec leur second spectacle : Timber! Tout comme leur premier spectacle, Timber! s’inspire du patrimoine québécois. Avec plus de 375 représentations dans 13 pays, ce spectacle revisite l’univers des camps des bûcherons. Le clan du Cirque Alfonse crée son troisième spectacle en 2014, BARBU foire électro trad, dans une formule cabaret inventive et déjantée, celui-ci a été présenté plus de 200 fois, à Montréal, en Europe et en Australie. La compagnie est actuellement en création pour un quatrième spectacle, Tabarnak, qui sera présenté en juillet prochain dans le cadre du festival Montréal Complètement Cirque. Les numéros qui seront présentés au Branle-Bas sont des numéros de leur tout nouveau spectacle Tabarnak, ainsi que que leurs spectacles précédents.

 

 

 


Crédit photo : Anne-Marie Brien

 

PRÉSENTATION DE MEGGIE DESCHAMBAULT, Contemplatrice des p’tites choses d’Hochelaga

https://www.instagram.com/magouille_md/

 

Un jour, faute de papier à ma disposition et bouffée par le stress, j’ai juste crié « je t’aime » à mon kick. Littéralement. Et ce, dans la piscine à vagues de Bromont.

C’est à partir de ce moment, à 13 ans, que j’ai réalisé que je ne ferai jamais carrière comme oratrice. Tant mieux, parce que ce dans quoi j’étais vraiment à l’aise, c’était dans la rédaction. Aujourd’hui, dès que j’ai des palpitations pour un autre humain, une quelconque anecdote ou un bout d’histoire en tête, j’écris. C’est la même chose si je dois parler à quelqu’un sur un sujet important. Sinon, sans préparation, ça sort complètement tout croche de ma bouche, comme le démontrait parfaitement ma déclaration d’amour (by the way, j’ai jamais eu de nouvelles de toi, Jeffrey, mais c’est correct, j’te pardonne).

Depuis un an et demi, j’emprunte les rues et ruelles d’Hochelaga, certaines plus banales, à la découverte de télévisions échouées, de graffitis féministes, de conversations Not Safe for Work, etc. La timide extravertie que je suis déniche toujours quelque chose de nouveau, d’inspirant et parfois, d’un peu trash qui pimente mes écrits. Une anecdote n’attend pas l’autre, et j’ai bien hâte de vous en faire part!