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Le retour en classe avec la Papeterie de l’Est

Avec le retour des classes, j’ai réalisé qu’il fallait que je me rééquipe, surtout que les 2 stylos que je traîne depuis près d’un an dans mes cours sont en train de rendre l’âme. J’ai donc décidé de faire un tour pour la première fois à la Papeterie de l’Est. Il était grand temps, faut l’avouer, surtout que ça fait maintenant 2 ans que je suis installée dans le quartier (shame on me un ti-peu).

Grande surprise! En mettant les deux pieds dans la Papeterie de l’Est, j’ai vite compris que je pourrais y trouver bien plus qu’un stylo et des feuilles de papier. Lumières, déguisements d’Halloween, nourriture, articles de maison, et même des articles pour bébés! Bon, d’accord, je n’ai pas d’enfants et n’en aurai sûrement pas d’ici une couple d’années, mais quand même, c’est le fun à savoir.

Leur mission : répondre au besoin de la clientèle en proposant des objets pratiques et/ou décoratifs à un faible coût.

J’ai rencontré Claude Lessard, propriétaire du commerce, personnage sympathique, volubile et très généreux de son temps. On est descendus au sous-sol (parce que oui, le commerce tient sur deux étages) et j’ai aperçu des tonnes de boîtes disposées près du mur du fond.

« C’est la marchandise que je suis allé chercher hier. C’est un mélange de produits là-dedans. Ma femme et moi, on va passer nos soirées à mettre des étiquettes de prix dessus. Ça va être quelque chose! »

 

J’ai demandé par curiosité combien d’heures par semaines il consacrait à son commerce. Il s’est mis à rire et j’ai tout de suite compris que la réponse n’allait pas être facile à donner

« Ça peut pas se compter en heures. Pour faire plus simple, je travaille 12 jours sur 14. »

Depuis 21 ans, le commerce siège dans Hochelaga et a réussi à se faire une solide réputation. Il n’est pas rare d’entendre des gens dire du bien du commerce dans les rues d’Hochelaga. Tous les résidents de longue date ont déjà mis les pieds dans le magasin un jour ou l’autre. D’ailleurs, le bouche-à-oreille reste pour lui le meilleur moyen d’attirer la clientèle.

« Je suis pas très technologie. Ici, les clients viennent parce qu’on leur a parlé de nous. Ils viennent me voir, me disent qu’untel a parlé de moi, on jase, et ils trouvent ce dont ils ont besoin. Pis on fait même affaire avec le milieu du cinéma. C’est pas rare qu’il y a du monde qui vient acheter ou louer du matériel pour le tournage d’un film. C’est même ici qu’on a tourné une scène du film Mommy de Xavier Dolan, quand Steve achète son matériel scolaire! »

 

Je lui demande s’il a des projets pour le magasin dans l’avenir.

« J’espère que ma fille va prendre la relève », me dit-il confiant et les yeux pétillants.

 

Ce qui fait la force de la Papeterie de l’Est, c’est une entreprise familiale. Il tient son commerce avec sa femme Sylvie et sa fille Marilyne. Nathalie, une employée, se joint à notre discussion. Elle lance avec un sourire qu’il est constamment en train de travailler.

« C’est sa deuxième maison ici. Le commerce, c’est comme sa deuxième femme! »

 

Claude préfère faire rouler son magasin le mieux qu’il peut au lieu de posséder un deuxième magasin, parce qu’avec tout le stock qu’il a. Il sait que ça serait possible, mais sa priorité : que les étagères soient toujours pleines et que le client puisse (presque) toujours trouver tout ce dont il a besoin.

 

Les questions terminées, et largement répondues par Claude, on monte au premier étage, pour la prise de photo avec sa femme. Je remercie le couple pour leur temps et fais un tour dans la boutique. J’en sors avec des stylos et du chocolat, bien équipée pour ma session (oui, le chocolat est nécessaire).

 


Crédit photo : Anne-Marie Brien
 

PRÉSENTATION DE MEGGIE DESCHAMBAULT, Contemplatrice des p’tites choses d’Hochelaga

https://www.instagram.com/magouille_md/

 

Un jour, faute de papier à ma disposition et bouffée par le stress, j’ai juste crié « je t’aime » à mon kick. Littéralement. Et ce, dans la piscine à vagues de Bromont.

C’est à partir de ce moment, à 13 ans, que j’ai réalisé que je ne ferai jamais carrière comme oratrice. Tant mieux, parce que ce dans quoi j’étais vraiment à l’aise, c’était dans la rédaction. Aujourd’hui, dès que j’ai des palpitations pour un autre humain, une quelconque anecdote ou un bout d’histoire en tête, j’écris. C’est la même chose si je dois parler à quelqu’un sur un sujet important. Sinon, sans préparation, ça sort complètement tout croche de ma bouche, comme le démontrait parfaitement ma déclaration d’amour (by the way, j’ai jamais eu de nouvelles de toi, Jeffrey, mais c’est correct, j’te pardonne).

Depuis un an et demi, j’emprunte les rues et ruelles d’Hochelaga, certaines plus banales, à la découverte de télévisions échouées, de graffitis féministes, de conversations Not Safe for Work, etc. La timide extravertie que je suis déniche toujours quelque chose de nouveau, d’inspirant et parfois, d’un peu trash qui pimente mes écrits. Une anecdote n’attend pas l’autre, et j’ai bien hâte de vous en faire part!