Skip to content

Ma première expérience de Show de ruelle

Ambiance festive & rencontres (très) inusitées

Le jeudi 13 juillet dernier, on a enfin pu starter la deuxième édition de Show de ruelle avec Fred Fortin (merci mère Nature pour le beau soleil), et je dois avouer que j’ai été bien impressionnée par ma première expérience. On m’en avait parlé, mais je pensais pas que c’était aussi big.                                                                                                     

Vers 18h, je me suis dirigée au Parc Morgan. Faisant une pause dans ma vie de tous les trucs bons, mais pas nécessairement bons pour la santé, je me suis abstenue d’y aller le ventre vide (c’est pas un régime amaigrissant ou quoi que ce soit, non non, je donne juste un break à mon corps, car qui dit sucre et alcool dit eczéma-pas-le-fun-pantoute). Donc, je n’ai pas pu profiter de la bière et de la bonne bouffe, mais mautadine que ça sentait bon et les cuisiniers/ères ne servaient pas des petites portions.

Puis, je me suis avancée vers le fond de la ruelle Gaboury, esquivant les gens (si nombreux!) et je me suis retrouvée assez proche de la scène. La première chose que je me suis dite : « Wow y’en a du monde! » Pour vrai, la colline du Parc Morgan était si pleine de gens que j’arrivais pas à déceler une parcelle de gazon.

Après quelque temps d’attente, le show a commencé sur des chansons plus relaxes, laissant la foule se placer (où elle parvenait à trouver de la place) et les retardataires repérer leur gang. Après peut-être 4 ou 5 tounes de jouées, mes jambes commençaient déjà à être fatiguées, j’ai alors décidé de rebrousser chemin et de me promener dans le parc. De tout façon, le show était juste à côté, c’était comme si j’étais encore devant la scène.

Au loin, assis sur une table à pique-nique, des visages familiers m’ont interpelée. C’était des connaissances que j’avais rencontrées précédemment dans un cours de relations humaines. Et quand je dis « connaissances », ce n’est pas des gens de mon âge, mais des gens dans la quarantaine, et même dans la cinquantaine! Dans Hochelaga, les âges, ça se mélange! Y’a pas juste les p’tits jeunes ou les familles qui profitent des événements comme le Show de ruelle. Et même que, sur les 4 personnes, un seul habite dans Hochelaga et c’est même pas lui qui a entendu parler de l’événement, mais plutôt Linda, résidente à LaSalle.

Ils m’ont fait une place et on a discuté. À quelques reprises, il y avait des bouts de silence où on ne faisait que regarder les gens autour de nous et apprécier la musique. On n’était pas proches de la scène, mais on entendait bien la voix du chanteur.
 

Linda : C’est super, c’est comme si j’avais Fred Fortin dans ma cour arrière.
 

Et au fil de la conversation, on a vite remarqué que les applaudissements augmentaient d’intensité. Le show était bien parti et la foule en voulait davantage.
 

Guylaine : Ouais j’pense que c’est sa dernière toune!

Chantal : Ah ouin, tu penses?

Guylaine : Ben oui, as-tu vu comment le monde applaudissait!
 

Mais non, Fred Fortin a starté une autre chanson, pis à la fin, on a entendu des applaudissements 10 fois plus intenses que ceux de la chanson précédente.
 

Guylaine : Ok, là je pense que c’est sa dernière!

Mais Guylaine se trompait parce que, même après 20 minutes, le show continuait toujours. La musique et les applaudissements augmentaient littéralement en crescendo sans bon sens!

Finalement, l’apothéose atteinte, on a vu la moitié des gens descendre de la colline et s’éloigner de la scène pour retourner vers leur chez-eux. Là, c’était fini. Mais pas pour l’autre moitié : il restait encore des enfants qui couraient, des cercles d’amis évachés dans le gazon, d’autres qui finissaient leur cigarette, et d’autres qui ramassaient des canettes vides. On s’est levés à notre tour. Linda cherchait une poubelle qui n’était pas pleine dans un rayon de 100 mètres, mais sans succès.
 

Linda : Tu leur diras dans leur blogue de mettre plus de poubelles les prochaines fois.

Guylaine : Mais c’est toujours comme ça dans les événements.
 

Y’a rien qui peut être parfait su’à terre, hein ma Linda! Mais bon, c’était presque parfait!

 


Crédit photo : Anne-Marie Brien

PRÉSENTATION DE MEGGIE DESCHAMBAULT, Contemplatrice des p’tites choses d’Hochelaga

https://www.instagram.com/magouille_md/

Un jour, faute de papier à ma disposition et bouffée par le stress, j’ai juste crié « je t’aime » à mon kick. Littéralement. Et ce, dans la piscine à vagues de Bromont.

C’est à partir de ce moment, à 13 ans, que j’ai réalisé que je ne ferai jamais carrière comme oratrice. Tant mieux, parce que ce dans quoi j’étais vraiment à l’aise, c’était dans la rédaction. Aujourd’hui, dès que j’ai des palpitations pour un autre humain, une quelconque anecdote ou un bout d’histoire en tête, j’écris. C’est la même chose si je dois parler à quelqu’un sur un sujet important. Sinon, sans préparation, ça sort complètement tout croche de ma bouche, comme le démontrait parfaitement ma déclaration d’amour (by the way, j’ai jamais eu de nouvelles de toi, Jeffrey, mais c’est correct, j’te pardonne).

Depuis un an et demi, j’emprunte les rues et ruelles d’Hochelaga, certaines plus banales, à la découverte de télévisions échouées, de graffitis féministes, de conversations Not Safe for Work, etc. La timide extravertie que je suis déniche toujours quelque chose de nouveau, d’inspirant et parfois, d’un peu trash qui pimente mes écrits. Une anecdote n’attend pas l’autre, et j’ai bien hâte de vous en faire part!