Hochelaga – Montréal en mutation
La SDC Hochelaga-Maisonneuve est fière de vous présenter un super projet né dans le cadre du programme Montréal en mutation du Musée McCord. Ce programme vise à documenter les transformations urbaines en cours à Montréal et permet à divers artistes comme Joannie Lafrenière d’être soutenus dans la réalisation de son exposition photographique mettant de l’avant la personnalité et l’unicité du quartier Hochelaga.
Exposition en cours, dès maintenant jusqu’au 10 septembre 2023 au musée McCord Stewart (690, rue Sherbrooke Ouest, Montréal).
À propos
de l’artiste
La photographe et réalisatrice Joannie Lafrenière propose une plongée intimiste dans le quartier Hochelaga avec cette exposition où s’entrecroisent vidéos, photographies et poésie à travers une déambulation non linéaire composée de différentes rencontres.
L’artiste entretient une profonde affection pour les rues et les ruelles, mais surtout pour les gens de ce quartier qu’elle habite depuis 18 ans. Les relations étroites qu’elle noue avec les sujets de ses photographies et de ses films sont au centre des récits qu’elle raconte. L’exposition permet au public de découvrir, à son tour, des personnes qui ont croisé le chemin de l’artiste et qui personnifient selon elle le cœur d’Hochelaga.
On découvre ainsi – dans les différents espaces évoquant leur lieu de vie – des personnages aussi colorés qu’attachants : Renaud, le réparateur de vélos, dont le garage constitue un lieu de rassemblement pour les résidentes et résidents du quartier en quête de contacts humains ; Michel, le barbier, qui sait tant couper des cheveux que partager les écueils et les joies de sa fidèle clientèle ; la bienveillante Diane, ancienne serveuse au restaurant La Québécoise remplacé par un commerce de prêt sur gage depuis, qui se souvenait des plats chouchous de toute sa clientèle ; Pierre-André, le fleuriste, qui a accompagné les gens du voisinage dans tous les moments marquants, au gré de bouquets bichonnés avec soin, durant cinq décennies jusqu’à la fermeture de sa boutique en 2021 ; Claude, ancien militaire, rencontré alors qu’il résidait temporairement dans un conteneur de fortune aux abords du chemin de fer et avec qui Joannie a partagé une décennie de confidences touchantes et bouleversantes ; sans oublier Mme Grandchamps, contactée durant la pandémie dans le cadre d’appels de bienveillance chapeautés par un organisme du quartier mis en place afin de briser l’isolement des personnes âgées.
Les visiteuses et visiteurs remarqueront sur les murs de l’exposition la poésie de Benoit Bordeleau. Composés pour l’exposition ou extraits de son recueil Orange pekoe (2021), les vers et les strophes du poète parsèment les différents espaces de réflexions sur la vie dans le quartier et d’hommages à la résilience de sa communauté, en cohérence et en dialogue avec les images rencontrées dans l’exposition.
« À travers ce portrait intime de mon quartier, je souhaite offrir une voix digne tant aux personnes oubliées et marginalisées autant qu’aux humains significatifs qui ont croisé ma route durant ces deux dernières décennies passées dans Hochelaga. Mon intention est de souligner leur beauté et leur couleur, sans masquer la dureté du vécu empreinte dans leurs traits, leurs corps et leurs cœurs afin de mettre en lumière tant ce qui reste de ce quartier ouvrier que ce qui se transforme au fil de son embourgeoisement. »
– Joannie Lafrenière
Description du Musée McCord
ENTRÉE GRATUITE LE 3 JUIN POUR LES RÉSIDENTS D’HOCHELAGA ❤
Toujours dans cette optique de redonner à Hochelaga, les personnes habitant le quartier pourront visiter gratuitement l’exposition le 3 juin en après-midi à l’occasion d’une journée ponctuée d’activités, à condition d’apporter une preuve d’adresse.
CIN’HOCHE DE L’ÉTÉ: Les documentaires de Joannie à l’honneur le 1er septembre
La projection de certains de ses courts et moyens métrages est prévue le 1er septembre dans le stationnement du Dairy Queen, situé au 4545, rue Sainte-Catherine Est.
COURTS MÉTRAGES
- Les danseurs d’Hochelaga
- Vue de ruelle
- Hochelaga, mon amour
MOYENS MÉTRAGES
- King Lajoie : Le 16 août 1977, la vie d’un jeune trifluvien de 18 ans s’écroule : son idole, Elvis Presley, celui qu’il considère comme son grand frère spirituel, vient d’être retrouvé mort dans sa demeure de Memphis. Le reste fait dorénavant partie de l’histoire, mais qu’en est-il du jeune homme devenu grand à travers les paillettes de son idole? À la manière d’une musicographie décalée, King Lajoie propose une plongée kitsch dans l’univers d’Elvis Lajoie, un personnificateur qui partage beaucoup plus qu’un prénom avec son idole.
- La femme qui a vu l’ours : Depuis 1980, Lucille Côté vit à Laterrière parmi une faune de plus de 250 animaux. Derrière sa tignasse argentée et son air candide, Lucille pratique un métier qui a longtemps été réservé aux hommes : la taxidermie.
Retrouvez la totalité des détails sur cet événement dans la page du Cin’Hoch de l’été sur notre site web.